[anim] Les orbes de puissance

Des ogres ont commis un meurtre au Port Gantepression dans les Tanaris.
Le banquier du port a été tué.
Les gars ont immédiatement réagit et mis les Ogres en fuite.

Le chef de la garde du port a été retrouvé mort a quelques centaine de mètres plus loin.
Du sang coulait par ses oreilles et ses yeux, sa peau été totalement noircit.

Une femme vétu de noire, capuchonné et armée d'une grande Faux, a éxécuté un a un plusieurs petit groupe de worgen dans la forêt des pins Argentés. Apres s'étre occuper des camps de ses derniers...
Son derniers forfait serait un worgen colossale de la mine du gouffre d'elem, qui fut dépeusé vivant.


Les traces indiques une puissante forme de magie des ombres serait a l'origine de se carnage.

On ignore ce que que cette femme cherché...

La Kal'doreï Lollah possédée par un démon d'un orbe des dieux très anciens ayant été exorcisée puis soignée par l’anachorète Epine, a été ramenée au Temple d'Elune à Darnassus où elle reste sous la surveillance des prêtresses d'Elune. On dit que la pauvre elfe ne se souvient plus de grand chose et serait dans un état d'hébétude total, un peu comme un enfant qui vient de naître et qui découvre tout ce qui l'entoure pour la première fois.

Le père était toujours là. Depuis l'entre-monde, il communiquait avec elle, dans ses rêves. Elle n'aura connu le vrai sommeil que peu de temps dans sa vie, entre le moment où elle perdit son orbe sans le savoir à Forgefer, et celui où elle assassinat son père, poussée par son désir de vengeance et quelques faux amis qui l'entouraient. Certes il était un criminel immonde, mais s'était tout de même son père et si l'on ne peut pardonner à un père, à qui le peut-on ?

Des images défilaient dans ses rêves, toujours vagues et lointaines. Des images de lieux, des images de personnes... des personnes oui ! Mais de quoi, de qui ? Cela ressemblait plus à des impressions qu'à de vraies images comme celles des livres. Les rêves nous donnent souvent de telles sensations comme de penser reconnaître quelqu'un, d'en être quasiment sûr, sans pourtant le voir distinctement. Une impression. C'est le monde des morts qui tente de communiquer. Et pour Lethaliw, c’était son père, prisonnier dans l'entre-monde, qui cherchait le repos en guidant sa fille pour l'aider. Étrange mélange d'amour et de haine, pour Lethaliw c'était encore incompréhensible. Elle n'y voyait qu'un moyen de soulager ses propres tourment, rien de plus. Peut-être aussi, un peu, d'épargner d'éventuels tourments à sa demi-sœur...

C'est ainsi qu'elle débarqua ce jour là à Fenris. Elle cherchait un indice. Le manoir de Fenris, elle le connaissait comme sa poche. C'est elle qui avait été la première occupante après les gnolls qu'elle était parvenu à chasser de là. Son Ombre était terrifiante à cette époque. Elle avait ensuite invité une personne qu'elle crut longtemps être son amie. Mais elle savait bien que quelque chose clochait. La passion de cette amie pour les macchabées que Lethaliw, elle, détestait, finirait bien un jour par les séparer. C'est ce qu'il s'était produit. Lethaliw s'y attendait mais elle se sentait quand même trahie. Et depuis qu'elle apprit que son amie cachait une chose qu'elle cherchait et ne lui en avait rien dit, elle en avait comme de la haine. Amie, ennemie, de quel côté la balance penche ? L'un comme l'autre, c'est un sentiment, sans doute le même, comme les deux faces d'un pièce de cuivre, d'argent ou d'or. Sans doute... Mais Lethaliw ne trouva rien dans Fenris. Pas même le début d'un semblant de poussière de début de piste. Alors, de rage, elle alluma une brindille près d'une tenture. La suite fut comme un jeu. Adieu Fenris ! Adieu Rox !

Affiche coller dans tous les lieux officielle de Lune d'Argent, ce toutes les agglomérations des terres sin'doreïs et à Fossoyeuse.

Un bien très précieux appartenant au Régent a été volé dans le Palais par un inconnu. Il s'agit d'un orbe. Toute personne susceptible de fournir des renseignements sur l'objet ou le voleur sera sera récompensée et une prime de 3000 pièces d'or sera offerte à celui qui ramènera cet orbe au régent Lo'Temar Théron.

Gormav
Intendance de la Régence
*Sceau e la régence*

Schliiiissssh ! Une flamme provoqua une lueur soudaine et étrange dans la grande salle de la Flèche de Solfurie. Cela vint de derrière le trône du régent, sur le balcon derrière lequel se trouvait la salle de l'orbe de transposition pour se rendre à Fossoyeuse. Aussitôt, tout ce qu'il y avait de vivant dans la salle se retrouva étourdi, comme assommé. Alors, sortant d'on ne sait où, une petite créature frêle et agile sauta au bas du balcon pour atterrir derrière le lit, près d'un coffre qu'elle s'empressa d'ouvrir. C'était une elfe masquée et vêtue d'une grande robe noire. Elle glissa l'objet qui se trouvait dans le coffre dans les plis de sa robe et partit très vite vers l'orbe de transposition. Pas de chance, il refusait de fonctionner. Sans doute était-ce dû à l'alarme qui retentissait dans tout le palais. La magie devait probablement bloquer aussi le la transportation. Donc, il était impossible de fuir par derrière. Par devant non plus car l'anneau ne fonctionnait pas quand une autre magie était en cours. L'effet de son orbe continuait à paralyser tout les soldats de la salle alors que ceux de dehors qui se rapprochaient de façon inquiétante. Seule solution restante, la pierre magique qui la ramenait à Hurlevent.

Tout cela ne pris que quelques secondes. Elle se retrouva sur la place du quartier des commerces de Hurlevent avant que les sin'doreïs de Lune d'Argent n'aient eu le temps de réagir. L'elfe masquée sautait de joie. Elle avait réussi. Elle l'avais en poche. Malgré tout, elle avait encore quelques pouvoirs. Elle partit en courant dans la direction de la forêt d'Elwynn où elle se fondit dans la nuit.

Spoiler:

Kaushalya se promenait dans les rues de Lune d'argent lorsqu'elle reçut un message de la part de son frère. Elle rejoignit ce dernier dans son bureau. Célérion était en compagnie de sa servante, Marithe, lorsque Kaushalya arriva. Le seigneur confia à sa soeur cadette une tâche précise à remplir. Kaushalya, dévouée à son sang, ne refusa pas la mission. Que devait-elle faire ? Surveiller Marithe qui devait rencontrer Mira à Dalaran. Quelques minutes après, le seigneur ouvrit un portail pour la cité mage pour faire passer sa domestique et sa soeur. Kaushalya se posait des questions. Pour quelle raison devait-elle garder un oeil sur la bonne ? Elle ne le sut que plus tard. La jeune femme modifia légèrement son apparence avant d'entrer dans l'abracadabar où la servante de sa maison et l'agent du SI:7 conversaient de choses de la vie.

Après avoir bu un verre en écoutant discrètement la conversation, Kaushalya prit l'initiative de monter à l'étage, une bonne poignée de minutes avant les deux autres qui ne tardèrent pas à se loger dans une chambre. Assise sur un tabouret, mademoiselle Pourpresang patientait en écoutant les bribes qui s'échappaient de la pièce close. Marithe et Mira prenaient du bon temps certainement, ce qui l'agaça bien comme il fallut, ennuyée d'attendre. Elle reçut un message de la part de son frère durant ce temps. Ce dernier était inquiet du temps que les deux elfes mettaient. Plus de détails sur les attentes de Célérion étaient écrits, ce qui permis à Kaushalya de mieux comprendre sa situation.

À un moment donné, Kaushalya eu un drôle de pressentiment. Quelque chose la poussait à entrer dans la chambre. Elle attendit que l'aubergiste assistante descendit au rez-de-chaussé pour entrer discrètement dans la pièce. Elle aperçut Mira et Marithe, nues ou presque, endormies sur un lit. Kaushalya profita de l'occasion pour fouiller le sac de Mira, dans lequel elle mit la main sur l'objet convoité : L'orbe. La roublarde s'empara de l'artefact et d'une robe qui lui plaisait qu'elle trouva juste à côté. Sans attendre, elle sorti de la pièce en refermant la porte et apporta l'orbe à son frère.

Célérion confia à sa soeur une nouvelle mission. C'était une mission du même ordre que la précédente, Kaushalya savait donc quels en étaient les enjeux. Marithe lui avait parlé de ses recherches à Elwynn, de ce qu'elle avait vue, de ce qu'elle avait trouvé. La cible se trouvait dans le clocher de l'abbaye du comté du nord, dissimulé dans un coffret qu'elle n'aurait pas de mal à crocheter. Célérion lui donna tout les détails nécessaires pour qu'elle puisse mener à bien l'opération. Le vingt quatre au soir, à vingt deux heures passées, Kaushalya était prête.

Célérion ouvrit un portail pour Pierrerêche pour faciliter le voyage de son envoyée. Une fois dans les marécages, Kaushalya s'équipa de son armure. Elle fit tout le trajet jusqu'à Elwynn à pied, se dissimulant dans l'ombre nocturne afin qu'on ne puisse l'apercevoir. Elle pénétra sur les terres de l'abbaye en passant par les collines et s'approcha le plus possible de l'imposante bâtisse. Il y avait du grabuge, une sorte d'explosion avait retenti dans la forêt, ce qui avait attiré l'attention des gardes. Kaushalya en profita pour se rapprocher encore. Une fois à distance raisonnable, elle vida le flacon d'une potion d'invisibilité et se dépêcha d'entrer dans l'abbaye. Les effets de la potion de dissipèrent tandis qu'elle venait de gagner le hall. Discrètement, elle monta les escaliers vers le clocher et arriva au sommet. La salle baignait dans une atmosphère calme. Seul les ronflements du frère Neals, assoupi dans un coin, venaient troubler le silence. Kaushalya fit discrètement le tour de la pièce avant de trouver le coffre, dissimulé derrière des tonneaux de vin. L'elfe l'extirpa de sa petite brèche et crocheta la serrure pour découvrir à l'intérieur l'orbe tant convoité. Les yeux de Kaushalya brillaient tant l'euphorie lui montait à la tête. L'orbe fut placée dans un sachet que l'elfe accrocha à sa ceinture. Ni une ni deux, elle activa sa pierre de foyer et regagna les terres de la régence pour remettre l'orbe à son frère.

Natalia le savait. Idiot ou fou est celui qui pense pouvoir cacher leur propres créations, leur propre sang, aux Seuls Vrais Dieux.
L'orbe avait été rapporter là par un trappeur coureur de jupons et remis à celle qu'il convoitait à l'époque. Une prêtresse qui s'opposa à Natalia à mainte reprise. Encore l'aurait-elle gardé près d'elle ... Mais non, histoire du facilité le travail, elle l'avait simplement confiné dans un coffre qu'elle avait dissimuler.... Dans un lieu de culte. Argh. Si une seule force mortelle peut s'opposer à Natalia, c'est la foi.
Qu'importe, les mortels ignorent tout de la finalité des orbes. Qu'ils le conservent. Son but est de semer le chaos dans leur faut-monde. Le temps n'est qu'une illusion, le moment viendra où l'orbe jouera son office .. quoiqu'il arrive ...

Sauf l'impensable.

Marithe était une idée remarquable jusqu'à ce qu'elle soit séparée de Natalia .. et devienne son exacte opposé.
Elle ne cherchait pas spécifiquement les Orbes. Elle ne vouait pas un culte à C'thun. Elle était libre ... et voyante. Son nouveau "dieu" était un mortel insignifiant, un Sin'dorei. Elle mis a son service ses dons de voyance, son amour et sa principale qualité : déceler et utiliser les secrets et attentes des mortels.
En fin de compte, elle aurai pu oublier ces orbes si le Régent n'avait exigé de Célérion qu'il lui en rapporte.

Si telle était sa volonté, Marithe le ferai pour son Amour, au péril de sa propre existence s'il le fallait.

La première se présenta toute seule, en possession d'une Quel.. non, d'une personne qui à force de masquer sa véritable identité avait presque fini par l'oublier. Elle l'avait volait l'orbe a une autre voleuse .. Le Chaos fonctionner à merveille .. et puisqu'il est si aisé de s'en servir ..

Marithe se mis en chasse. Elle rencontra l'espionne au 100 visages et s'engouffra dans la brèche, cette dernière présentant un attrait immodéré pour les plaisir de la chair .. et de préférence celle des femmes. Elle savait qu'elle ne résisterait pas à l'idée de prendre du bon temps, qu'elle tenterai de l'endormir et qu'elle en profiterai pour copier son apparence. L'espionne ne s'attendait pas à tomber dans son propre piège. Elle endormie Marithe et fut piquer en retour par un hanneton du sommeil. Brave petite bête.
Kaushalya, récemment enthranée par Marithe, su qu'elle pourrait agir à ce moment. L'orbe fut dérobé.

Le suivant fut plus compliqué. Les choix limités. Roxane avait protéger ses orbes. Bien trop hasardeux à retrouver.
Les draenei en avait rassemblés 3. Mais personne n'irai défier celle qui les gardait. D'une part parce que sans elle était un adversaire redoutable, d'autre part parce qu'avec, elle n'hésiterai pas à en faire usage. Restait celle d'Elwynn.

Marithe ne pouvait pas être plus précise "Elwynn, terres des hommes". Aucune idée de où exactement. Natalia l'aurait retrouver sans efforts, mais elle n'était plus Natalia, plus liée aux Dieux Très Anciens. Il faudrait chercher là bas comme n'importe quelle mortelle ... Doté d'un bon nombre de dons divins et d'une ruse sans pareil.

Elle profita d'un caprice de Nicia, la sœur d'un certain trappeur coureur de jupon, pour intégrer le territoire des hommes.
Elle profita d'un désordre bien heureux pour s'éclipser de la maison de son hôte.
Elle fouilla rapidement ses souvenir pour retrouver les maigres information qu'elle avait sur Emiade. Elle ne retrouva que quelques généralités .. assez pour donner un repaire : le point de départ de la prêtresse.

Le cottage dans le quel elle avait établit sa demeure s'avéra ... Vide de tout intérêt. Marithe commença à craindre que l'objet n'est été déplacé dans un lieu qui lui serai définitivement inaccessible, comme la Cathédrale. Il y avait cet édifice religieux en bas .. peut être ...

Ce ne fut pas une expérience agréable. Une pluie torrentielle s’abattait sur la région. S'allonger dans la boue sur un buisson trempé n'était pas ce qu'on peut connaitre de plus confortable .. mais le rêve était un lieux sur. Au moins discret.
Ainsi, au détriment de sa santé, de son hygiène et de sa sécurité -pourvue qu'aucune bête ou brigand pouilleux ne vienne s'intéresser à ce buisson- elle visita l'abbaye. A distance, en esprit, comme un rêve. Elle fini par dénicher ce qu'elle cherchait : un coffret sceller et cadenasser dans le clocher. Aucune possibilité pour Marithe de bouger le coffre, de voir ce qu'il contenait ou de forcer la serrure. Mais la conviction que c'était l'objet de sa quête.
Et de celle des Dieux Antiques.

Elle rentra rapidement auprès de son maitre et lui révéla ses découvertes. Il ne restait qu'a faire à nouveau appel à Kaushalya .. en fin de compte, un thran est toujours utile ... et celui-ci véritablement efficace. Pourvue qu'elle ne tombe pas entre les griffes de son alter-ego maléfique.

Cela faisait déjà un moment que la coffre était vide. Emiade ne s'en était pas rendue compte tout de suite. Après tout, ce qu'il y avait dedans ne l'intéressait pas vraiment. Ce qui comptait vraiment, c'était de protéger et son peuple, et sa sœur. Mais il faudrait bien le dire un jour. Mais pourquoi ? Est-ce vraiment nécessaire ? De toute façon, tout le monde semble l'avoir oublié. Inutile de troubler une eau qui dort et ne demande qu'à ne pas s'agiter pour rien. Emiade était la seule à savoir. Qu'il soit là ou non ne change rien sauf... peut-être pour elle car où est-il ? Il va falloir avoir une bonne discussion avec Lethaliw car la seule qui serait susceptible de l'avoir trouvé, c'était elle.

C’était une grande bâtisse – ça l’est toujours d’ailleurs – qui se dressait devant Lethaliw. Un genre de maison qu’elle n’avait encore jamais vue auparavant malgré qu’elle fut pourtant bien visible depuis la route. Un sortilège devait sûrement la rendre moins apparente du temps où sa propriétaire était encore vivante. Car c’était la maison de Roxane Sangdelune, une de ces anciennes amies. Mais au moment où Lethy y entra, elle ne le savait pas encore. Pas mal de choses lui semblèrent familières, une atmosphère de mort, de cimetière, un "je ne sais quoi" de déjà vu ou déjà vécu. À l’étage, rien d’extraordinaire. Une bibliothèque pleine de livres de magie noire et de nécromancie, un bureau, genre ce qu’elle avait connu à Fenris. Au rez-de-chaussée, un tapis vert se déroba sous ses pieds et la fit descendre d’un coup en bas d’un petit escalier menant à une porte. Elle était fermée à clé, mais rien d’insurmontable, la porte fut rapidement crochetée. C’est là que Lethaliw découvrit tout.

Elle se trouvait dans un laboratoire, comme celui qu’elle avait avec Roxane à Fenris. Des choses innommables et sinistres baignaient dans des liquides nauséabonds contenus dans des bocaux, des bouts de chair, des organes, des cranes, parfois même de petites créatures entières tel des crapauds. Mais ce qui confirma Lethy sur l’identité de la propriétaire fut sa découverte de deux objets qu’elle cherchait maintenant depuis des mois. L’esprit de son père avait dû la guidée là ou bien c’était un grand jour de chance. Deux d’un coup ! Elle n’y crut pas tout de suite.

Ce qui était étrange aussi, c’est qu’elle parvint à ouvrir toutes les portes sans efforts, à entrer est sortir sans rencontrer le moindre piège, ni le moindre sortilège. La mort de Roxane avait sans doute fait disparaître sa magie sinistre avec elle ? Probable ! Lethaliw repartit toute contente avec son précieux butin dans le but de le cacher ailleurs. Cela faisait quatre maintenant. Il en manquait encore... Non, autant ne pas y penser.

C'était facile. À Forgefer, toutes les maisons se ressemblaient. Toutes les portes aussi. Mais celle de Miroir, elle savait où elle était. La serrure n'était pas bien difficile à forcer. Un simple passe suffit pour une ouverture sans effraction. Il ne restait plus qu'à fouiller. Là encore, ce ne fut pas dur. Un simple coffre fermé à clé que Letahliw ouvrit sans trop de difficultés. Elle s'était bien entrainée en crochetage depuis qu'elle avait acquis les bases au Manoir de Ravenholdt. L'esprit de son père veillait sur elle. C'est lui qui l'avait guidé jusque là. Elle était contente car, ce soir là, elle s'était rapproché un peu plus de la libération. Combien déjà ? Cinq ? Le plus dur restait encore à faire mais, pas à pas, il fallait persévérer. Encore et encore.

La Malebrèche est cette horreur de travée brûlée qui part de l’ile de Quel’danas, traverse Lune d’Argent et va jusque Mortholme, dans les Terres Fantômes. Autant dire que c’est... grand. Mais il fallait tout d’abord partir du lieu où l’on avait retrouvé les restes de l’expédition malheureuse. C’était sur les rives de la rivière Elrendar, peu après la frontière entre la forêt des Chants éternels et les Terres Fantômes, presque au pied de la seconde cascade. Il n’y avait que peu d’indices. Les corps avaient disparus. Il n restait que des armes et des vêtements que les non-morts avaient estimés inutile. C’est ainsi qu’on reconnut les uniformes des forestiers et celui de Gormav.

En inspectant ces restes, ils trouvèrent toutefois quelques débris de non-mort, complètement morts, cette fois. Les soldats c’étaient quand-même bien défendus. Parmi ses débris, on retrouva quelque objet qui semblait indiquer que ces non-morts-là n’étaient pas de la région. C’était plus sérieux. Une mâchoire de goule, un tibia à demi enveloppé de chair desséchée, un bout d’étoffe, un casque, une besace avec des instruments suspects, des fioles cassées, un bout de parchemin déchiré et trempé dont l’encre délavée laissait apparaître un vague "A", suivit d’un "R" et d’un autre "A"... La suite était illisible. Vu l’aspect général de ces reste, ces non-morts étaient bien plus bien plus puissants que ceux qui errent dans la Malebrèche.

Mais d’où pouvait-il venir ? et où étaient-ils repartis ? Probablement pas vers le Nord. Ce serait peu vraisemblable qu’ils aient eu l’idée de rapporter l’orbe à Lune d’Argent. La fouille du Sanctuaire de la Lune ne donna rien. Cette piste était donc aussi à rejeter. Restait Motholme ... ou alors encore plus loin... les Maleterres. Il faudra envisager cette possibilité aussi.

Les forestiers rentrèrent faire leur rapport au nouvel intendant sans aller plus loin.

« Père, pourquoi tout ça ? Pourquoi ça s’arrête pas ? » Elle n’obtint pas de réponse. Il évitait toujours de répondre et quand il fallait le faire, il répondait presque toujours par une question. Le séance chez Célerion avait été pénible. Elle savait bien ce qu’il voulait. Et ce qu’il ne voulait pas. Ce qu’il voulait, c’était un orbe. Ce qu’il ne voulait pas, c’était coucher avec elle. Mais il était prêt à faire ce qu’il ne voulait pas pour avoir ce qu’il voulait alors qu’elle, Lethaliw, ne voulait plus. Elle ne voulait plus ce qu’il ne voulait faire. Il connaissait bien son problème, « sa maladie » comme disait sa sœur. Il savait bien que ce serait une torture pour elle que de résister. Alors il fit ce qu’il faut pour la faire craquer. Elle se sentait de plus en plus mal à l’aise. Déjà, elle n’aimait pas venir à Lune d’Argent. Enfin, elle n’aimait plus parce que, autrefois, elle aimait. Mais depuis quelque temps, elle ne se sentait plus chez elle nulle part, à part peut-être un peu chez sa sœur... Mais ce n’est pas pareil. Elle finit par le lui faire ouvrir la porte pour s’enfuir, lui promettant de la revoir plus tard, chez Emiade.

Pour calmer sa fureur, Lethaliw s’en fut au galop sur son loup à travers la Malebrèche. Utilisant son Orbe Noir, elle ensorcelait les Non-mort qu’elle croisait avant de la massacrer avec son loup.

Folle. Il est clair qu’elle dut se faire remarquer. C’est sans doute la raison pour laquelle il la trouva là, sur les lieux de son crime, là où elle mit à mort son père, des mois auparavant. Celui-ci ne fit rien pour la prévenir. De toute façon, Lethaliw était devenue sourde, n’entendant plus que son désespoir qui criait au fond de son cœur. Le squelette n’eut aucun mal à la terrasser. Elle s’écroula comme une rose de talandra sous le couteau d’un herboriste. Ou comme une fleur de peste, c’est selon les points de vue. Le dit squelette la fouilla et trouva un orbe noir, sans difficulté. Une fois encore, tout le monde l’avait abandonnée, y compris celui qui prétendait la protéger. Mais qu’y pouvait-il ? Et n’était-ce pas elle qui abandonnait tout le monde ? En fin de compte, c’est probablement la même chose.

Quand elle se réveilla, Lethaliw hurla. Non pas de la douleur de ses brûlures arcaniques, mais de la disparition de son orbe, celui qu’elle avait depuis toute petite et qu’elle avait eu tant de mal a retrouvé après qu’on lui ait déjà pris une fois. Elle était furieuse et bondit sur son loup. Dans les terres fantômes, elle croisa la route d’un étrange mort-vivant qui fut très gentil avec elle, et cela la calma un peu. Il s’appelait Thaleth Siffletempête. Ils se séparèrent en se promettant de se revoir. Lethaliw, dans son état, ne se rendait plus vraiment compte de rien. Elle ne fit pas vraiment attention de ce qu’il était vraiment.

Brise-Clémente. Pénétrer était facile. Fouiller l’était un peu moins. Il ne fallait pas qu’elle trahisse sa présence. Cela faisait plusieurs heures qu’elle attendait, tapie dans les replis d’une dimension entre les mondes. Il semblait n’y avoir personne, aucun son ne lui parvenait. Elle savait qu’il y avait des gardes. Alors il fallait être prudente. Lethaliw serait patiente, mais il paiera sa fourberie.

C'était un tout petit squelette mais le macchabée, lui, avait vu un humain. Cela sentait la magie de foire, l'élixir brouille-caboche ou de poisson déviant. Il était fort pour un si petit sac d'os et il a utilisé des sorts de mage. Elle lui rappela que Célerion, chez qui elle était juste avant sa cavalcade dans la Malebrèche, était mage. Il avait eu un comportement étrange qu'elle ne put s'empêcher d'associer à cet évènement des Terres-Fantômes. Mais pourquoi un elfe de son rang utiliserait une magie si grossière pour lui voler son orbe alors qu'il lui suffirait d'un claquement de doigts pour la faire jeter dans un cachot ?

Le père était resté silencieux depuis quelques jours. Il ne répondait plus aux questions de sa fille. Peut-être fuyait-il. Ou peut-être lui en voulait-il de s'être faite bernée si facilement. Mais il finit par lui souffler le nom de celui qui possédait orbe, comme il fait toujours. C'était bien lui, le seigneur intendant de Lune d’Argent. Lethaliw était furieuse et un fort désir de vengeance réapparut du fond d’elle-même. La vengeance ! Cela faisait des mois qu’elle avait réussi à ôter la haine qu’on lui avait injectée depuis sa plus petite enfance. Maintenant, elle revenait de nouveau.

Pendant plusieurs jours, elle erra autour de Brise-Clémente, à l’écoute du moindre souffle, du moindre son qui pourrait la mettre sur la voie. Ces pouvoirs ne l’aidaient plus. Il faudra employer la ruse. Elle finit par décider de partir. « Mais j’reviendrai, et le miens qui m’ont reniée, qui m’ont abandonnée et humiliée, paieront. J’le jure. »

Lethaliw n'avait pas aimé la conversation. Elle n'avait plus envie de rester, surtout qu'Hazel, à peine au lit, s'était endormie comme une masse molle et informe, à se demander si sa réputation n'était usurpée. Alors, discrètement, dans sa petite tenue légère, Lethaliw enfila son anneau et s’éclipsa dans la nuit, bien déterminés à rejoindre sa sœur, chez elle. Elle traversa la ville et atteignit la forêt où, une fois à l'abri des regards indiscret, elle retira son anneau. Mais voilà. En chemin, elle rencontra un étrange personnage. Il ressemblait à un kal'doreïs, grand comme ça, avec des habits en peaux de bêtes. Elle sursauta et se planta devant lui, toutes griffes dehors. "Qu'est-ce tu veux, toi?" lui lança-t-elle. La créature sombre la regardait mais ne dit rien. Ses yeux flamboyaient. Elle pénétrée par le regard de la créature envahie par une présence spirituelle puissante mais qui ne semblait pas être hostile. Lethaliw frémissait. Elle entendit alors un cri terrible dont elle reconnaissait le timbre. Il s'agissait de celui de son père. Elle se mit à tremblé de tout son corps et finit par s'écrouler par terre.

Au petit matin, alors que la rosée s'était déposée sur toute l'étendue d'herbe où elle reposait, Lethaliw fut réveillée par le chant des oiseaux de la forêt. Elwynn chantait son hymne au levé du soleil. L'elfe s'assit sur ses fesses, posées dans l'herbe humide, et se sentait étrangement légère et apaisée. Quelque chose avait changé. Quelque chose l'avait libérée. D'ordinaire, elle se levait maussade, grognon, et les premières pensées qui lui venaient en tête étaient de savoir comment faire pour satisfaire au salut de son père. Mais ce matin là, rien. Étonnée, elle se concentra pour voir en elle-même ce qu'il se passait. Rien ne venait troubler sa paix intérieur. Elle se mit alors sur ses jambes et courut jusqu’à la cabane qui menait à la maison de sa sœur. Elle avait une nouvelle à lui annoncée. Le Père avait cesser de la tourmenter. Désormais, le monde était beau et doux, chose qu'elle n'avait encore jamais connu avant.

Dans les tréfonds du royaume de l'entre-deux, une âme avait connu une telle douleur qu'une déflagration d'énergie magique prodigieuse se produisit. Cette âme était celle de Sardonas, le père commun de Lethaliw et Emiade. Les orbes, s'était lui. La Libération de Lethaliw avait produit un phénomène peut-être voulu, mais surprenant. Tous les orbes de pouvoir, ce pulvérisèrent. Aucun n'en réchappa. Le monde, après tout, ne s'en portera que mieux. Quant à l'âme de Sardonas, qui sait vers quel enfer aux souffrances éternelles était-elle tombée ?

Spoiler: