Retour parmis la guilde !

Beloren ne cessait de se poser des questions au sujet d'Albert, le chef de l'Aile blanche, allait-il revenir ? Où était il ? Pourquoi ne donnait-il pas de nouvelles ? Était il bel et bien mort ? Beloren devrait il reprendre l'Aile blanche ?
A vrai dire, il n'avait pas très envie de reprendre en main la guilde que lui laissait Albert et qu'il avait rejoint précipitamment, à tors et sans vraiment réfléchir, au dépend de l'Alliance du Nord. L'alliance du nord, sa première guilde, sa place lui manquait terriblement, avec eux, il se sentait réellement utile, et reconnu pour ce qu'il était vraiment, un prêtre , certes pas le meilleur, mais dévoué , et bienveillant. Cette idée fusait dans sa tête depuis un moment, mais a chaque fois qu'il envisageait de s'entretenir avec Sir Roland, le connétable de l'Alliance du Nord, il repensait au petit accrochage qu'ils avaient eu, plus tôt dans l'année, et avait peur d'affronter sa colère.
Cependant, le temps passa, les jours, les semaines, les mois, Beloren n'avait toujours aucune nouvelles d'Albert, il passait son temps à voyager, s'entrainer, et porter son aide contre la légion Ardente et contre la terrible Larisa. Sa haine pour le fléau, les démons et le crépuscule était si grandissante, que sa forte ne cessait de croître. Assez, il en avait tout simplement assez de passer à côté de la chance de sa vie, sa place était aux côté de l'Alliance du Nord, et pas ailleurs, et quand il serait trop vieux pour combattre, il se ferait prêtre de l'église de la lumière. C'était ça son destin, combattre le néfaste, avec le bénéfique. Ce jour là, il prit son courage à deux mains, et se rendit d'un pas décidé vers le quartier général de l'Aube d'argent, également lieu de rendez vous de l'Alliance du Nord, espérant y croiser Sir Roland.
La chance lui sourit, et lorsqu'il ouvra la porte d'un geste relativement sec, il tomba presque nez à nez avec le connétable droit comme un I au milieu de la pièce, le jugeant du regard, ferme.

- Bonsoir.
- Bonjour Sir Roland, excusez ma subite intrusion, je suis venu m'entretenir avec vous au sujet de l'Alliance du Nord, si vous aviez un peu de temps à m'accorder ce serait un honneur.
- Je pense que j'ai un peu de temps devant moi, asseyez vous.
- Je vous remercie.
- Bien, je vous écoute.
- Vous n'êtes pas sans savoir, Messire Roland, que Sieur Maerten est porté disparu depuis un bon moment à présent et que toutes les mesures sont prises pour le retrouver.
- Bien entendu, que je le sais.
- Je suis ici pour vous proposer mon aide, ou plus précisément, d'occuper son poste le temps que les choses reviennent dans l'ordre , afin que la guilde puisse reprendre vie et continuer ses combats.
- Je pensais que vous faisiez partie d'un autre groupe, non ?
- Biensur, je ne me permettrait pas de vous proposer mon aide sans y avoir réfléchis maintes et maintes fois, il s'avère que le chef de l'Aile blanche, Sieur Albert, à disparu depuis quelques mois, et est sans doute mort.
- Mort dites-vous ?
- Mort ou disparu, je serais optimiste de penser qu'il soit encore en vie, cela fait des mois qu'il n'a pas donné signe de vie. Je me suis donné corps et âme afin de retrouver des traces mais en vain.
- Je vois.
- Dès les premiers jours aux côté de Dame Aurore de Hautcastel, je sentais que ma vocation était parmis les vôtres, cependant j'ai été imprudent et me suis laissé berner par le crépuscule, contre ma volonté bien-sur. Je vous ai manqué de respect et je n'ai osé vous affronter à nouveau suite à cet écart de conduite.
- Je m'en souviens, oui.
- Il va sans dire que je vous présente mes plus plates et sincères excuses, et j'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur.
- J'ai eu des témoignages venant de l'Eglise qui vont en vôtre faveur. J'ai également eu un rapport du Si:7 quant à vous actes au puits de lune, hier. Vous avez bien agi, c'est incontestable. Si l'église vous fait confiance, je veux bien vous donner une chance moi aussi. Cependant ! Vous n'aurez qu’un poste d'officier pour le moment, j’attends de vous que vous fassiez vos preuves, c'est entendu ?
- Biensur, c'est entendu.
- Alors qu'il en soit ainsi.

Sur ces paroles, Beloren le remercia de sa bonne grâce, et enfila avec fierté retrouvée, le tabard que lui tendit Sir Roland.
Les deux se saluèrent, et après les paroles de politesses habituelles, Beloren quitta le quartier général de l'Aube d'argent, avec un fin sourire aux lèvres.

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