Le Chant de l'Epervier du Soleil

Même si Lethaliw va beaucoup mieux depuis quelques temps, sa vie est un grand bazar, qui vogue telle une coquille de noix sur un océan en furie. Elle flotte. Elle slalome entre vagues, passe au dessus des plus grosses et, quand elle se fait prendre dans l'écume de l'une d'entre elles, elle remonte vite à la surface se contentant parfois d'une simple bulle d'air comme appuis pour s'élancer dans les airs et continuer son voyage.

Sa formation d'enchanteresse chez les clairvoyants, c'est quand elle a le temps. Sa formation de chasseresse de sorciers, c'est quand elle arrive à croiser son maître, Dame Hazel. Elle travaille pour sa sœur et l’Église à Hautebrande et s'est donc fait des ennemis des réprouvés. Depuis peu, elle travaille pour les draeneïs d'Azeroth dans une nouvelle lute contre son propre peuple et les démons. Et voilà que maintenant elle tombe dans les filets du Seigneur Pourpresang et de sa suivante, Dame Marithe. La seule chose qui donne encore un semblant de cohérence à sa vie est sa quête pour sauver l'âme de son père... et la sienne, du même coup.

Mais voyons du côté des draeneïs.

Brume-Sang. Il fallait trouver une tenue de ses idiots d'elfes de l'Épervier du Soleil qui n'ont pas encore pigé que fréquenter la Légion Ardente, c'était mauvais pour la santé. La perspective de leur piquer un morceau de leurs cailloux rouges la motivait pas mal aussi. une fois déguisée, il ne devrait pas être très difficile de se faire passer pour l'une d'entre eux et d'approcher de la bobine vectorielle et du portail. Le truc était de trouver un Épervier assez isolé pour que ses braillements, s'il avait le temps d'en pousser, n'attirent pas l'attention des autres. Ce ne fut pas très difficile à trouver. Un beau spécimen de mâle trainait dans les collines aux alentours du Bois des Lames. Lethaliw eut tout d'abord l'idée de l'aborder avec plus de douceur, histoire d'en profiter un peu avant de le renvoyer dans l'au-delà, mais il valait mieux éviter de prendre des risques. Une fois qu'elle aurait la tenue, il pourra plus facilement en aborder d'autres et des mâles physiquement potables, chez les sin'doreïs, ce n'est pas ce qui manque.

Elle s’approcha donc doucement, assez près pour lui bondir dessus et l'égorger d'un seul coup de dague. Il s'écroula au sol en faisant un foin du diable et toutes les simagrées habituelles des elfes masculin, incapable de mourir sans se faire remarquer. Lethaliw allait commencer à dépouiller sa proie quand elle aperçu une femelle s'approcher, attirer par les gargouillements du ce qui était probablement son mec. Lethaliw ne lui laissa pas le temps ni de vérifier ce qu'il s'était passé, ni de prévenir les autres au loin. Elle lui bondit dessus et lui planta sa dague direct dans le gosier, lui sectionnant d'un coup son organe vocal. Elle regarda un instant s’écraser au sol avec un peu de mépris dans le regard. Il faut dire que, pour Lethaliw, toute femelle elfe est potentiellement une rivale susceptible de lui ravir ses mâles. Au fond d'elle-même, sans savoir, elle les veux tous. C'est sur lui qu'elle prit l'uniforme convoité. Une fois fait, elle alla l'enfiler discrètement dans un bosquet. Il lui allait presque parfaitement car il est vrai que les garçons sin'doreïs sont à peine plus épais que les filles.

À suivre...

Spoiler:

Les sin'doreïs aiment faire des trous dans Epine. De préférence dans le dos, avec une dague bien aiguisée. Les orcs, eux, préfèrent la gorge. Par chance, ils oublient à chaque fois d'empoisonner leur arme. C'était devant la résidence de Torgann. Peut-être était-ce lui qui était visé. Halvéa était là et, même si l'elfe offrit une certaine résistance, il se retrouva bien vite à manger de la poussière. C'était, il fallait s'y attendre, un Épervier du Soleil. Il était mort, maintenant. Epine, elle, était toujours en vie. La dague n'était pas passée loin mais avait raté le coeur. Elle a été ensuite transporter d'urgence à l'Exodar par Halvéa qui la fit soigner et s'est occupée d'elle jusqu'à être sure qu'elle s'en sortirait. Torgann fit son apparition quelques temps plus-tard. Il était terriblement inquiet et... furieux. Les sin'doreïs vont devoir faire attention à leurs fesses.