[Fléau] Une nouvelle arme parmis les morts.

Le soir tombait sur la désolation des dragons.

Galaenor était de sortie pour renouveler son stock de plantes. Après-tout, elle travaillait dur dans son laboratoire, pour servir les plans du maitre.

"Vous allez payer pour mon amour perdu!"

Galaenor leva la tête. D'où venait cette voix? Elle reprit sa cueillette, mais une dague passa sous son cou. Stupide. Elle était déjà morte.

"Où est Aectalion?"

Galaenor ricana. C'était stupide. Un amour perdu. Voilà une situation plus qu'ironique. Elle voulait reprendre son amour au fléau? Galaenor ignorait tout de cette histoire. Mais peu importait.

"J'ignore où se trouve votre ami. Mais vous le retrouverez... Dans la mort."

Le combat s'engagea rapidement. Galaenor usa de sa magie pour lever deux soldats obéissants, et à l'aide de la nécromancie, vint rapidement à bout de l'elfe, assez agile pour tout de même réussir à la frapper malgré les deux morts-vivants qui barraient la route. La nécromancienne se pencha au dessus de l'elfe, presque morte, et tira sa serpette. Une entaille nette vint marquer le cou de l'être emplit de grâce, et son destin fût scellé.

Galaenor tapota son menton avec ses doigts crochus. Un amour perdu, une bonne agilité... Bah! Ça pourrait être une bonne recrue. Et au pire, de la chair à canon. La non-morte siffla son proto-drake Pestiféré. La bête prit le corps de Meiko dans ses serres et s'envola vers la nécropole de Zeramas. Laissant le cadavre sur la table de ton laboratoire, Galaenor la déshabilla pour l'éxaminer. Un petit bout d'oreille, un peu de sang. Tout était encore frais, ces échantillons serviraient pour des tests. Elle laissa ensuite le corps sur place, attendant que Larisa ou le seigneur Amal'Thazad daignent se déplacer pour constater sa prise et la relever au Fléau, ou du moins lui donne l'autorisation de le faire elle-même.

Galaenor espérait une petite promotion grâce à cette capture.

Spoiler:

Alors qu'Alyris tentait une expérience en compagnie de deux elfes, non loin de Cabestan, ils furent surpris par l'arrivée d'un chevalier de la mort. Sur son destrier froid, à la flamme verte rappelant la peste qu'elle propageait, l'elfe prit un malin plaisir à la pourchasser, les rabattre, et feindre l'abandon de la chasse avant de les rattraper au sommet d'une montagne. Les deux elfes furent rapidement éliminées, et Alyris fuit, abasourdi, sans armure ni arme adéquate. Il redescendit, enfourcha sa monture, revêtit son armure, et prit son arme, un sourire fantôme sur les lèvres. Il la porta devant son front, et laissa le vent emporter une dernière prière, accompagnée du nom de Neivara ...
Il talonna ensuite Alassa, son cheval, l'oeil sombre, mais résigné, et prêt à tout. Au galop, il rejoignit le sommet où elles étaient tombées, poussant un cri, sensé intimider son adversaire. Meiko, la servante du Fléau, loin de se démonter, n'eut pour réaction qu'un sourire froid. Alyris sauta au bas de sa monture, et continua à courir, ses pensées tournées vers le premier, et le dernier, amour de sa vie. Le choc fut terrible, et il n'eut à peine le temps de porter un coup que déjà il gisait dans la poussière. Meiko lui écrasa la tête, l'empêcha de parler, et finalement, abattit la lame runique dans son cœur, avec un rire froid.

Lethaliw, à cheval sur son coursier du vent, au dessus de la citadelle de la Couronne de Glace en Norfendre, se mit à crier bravement ce qui suit, avec toute la candeur, l'arrogance et la détermination de sa jeunesse.

"hé les abrutis du Fléau ! Faudrait arrêter d'attaquer les gens, comm' ça, sans raison. Et faut pas toucher à Aeno. Votre orbe, c'est qu'un cailloux qui vaut pas un clou. Ben vous savez quoi j'en fait d'votre cailloux ? J'l'ai balancer à la flotte, dans la mer. Vous l'retrouv'rez jamais ? Voilà où qu'il est. Allez l'chercher. Et si vous toucher encore un un ch'veux d'mon Aeno, j'fais péter tout' votr' cité avec tous les macchabées qu'y a d'dans et tous vos orbes de merde. J'peux vous montrer c'que c'est qu'un orbe qu'à du pouvoir, moi... Que le ciel et tout c'qu'y a d'dans vous tombe sur le tête."

Puis elle fit faire demi-tour à son coursier pour se rendre vers Dalaran, espérant que le message serait bien reçu par les personnes... ou plutôt les choses concernées.