Acherus

Comment décrire cela ? C'est impossible avec des mots normaux. Une terre désolée, pourrie jusqu'à son cœur, une terre meurtrie, souillée par ce qu'il peu y avoir de pire de la part du Fléau, un terre agonisante. Sortant de son monde de solitude tout en nuances de gris, Lethaliw marchait sur cette terre maintenant gris et ocre. Ses pieds ne laissaient aucune emprunte. Elle marchait, légère comme un flocon de lumière, sauf qu'elle était sombre, noire comme un charbon. Sa mine était noire. Elle déteste les non-morts. Et elle était dans le pays du fléau en Azeroth, la Clairière Nocive, elle franchissait le tunnel pour parvenir à la brèche-de-Mort où se dressait un camp silencieux, oppressant et quasiment irrespirable.

Partout une odeur, un atmosphère de mort, une vision de mort, le son de la mort, le silence, une mort malade, comme un vomis mortel qui aurait englué tout le paysage. Lethaliw eut envie de vomir et elle ne put se retenir. Elle déversa ses entrailles sur le sol qui se changèrent en une vision d'horreur de vermine grouillante s'enfuyant dans tous les sens. Lethaliw était blême et avait envie de fuir elle aussi. Elle allait le faire, mais un bruit attira son attention.

Le bruit venait de loin. Cela faisait comme le fracas d'une bataille et, en y regardant bien elle distingua, aux pieds de la muraille qui séparait une grande cité de cette terre pestiférée, des êtres qui s'entretuaient. Certains était habillés de blanc et de rouge, des écarlates, sans doute. Les autres étaient noirs et terrifiants. Quand ils attrapaient un écarlate, ils le brisaient et Lethaliw pouvait entendre ses hurlements depuis sa cachette. Elle se boucha les oreilles tourna vite les talons pour retourner vers le tunnel. Sans le vouloir, elle leva les yeux vers le ciel et c'est alors qu'elle la vit : une immense nécropole qui flottait, majestueuse et terrible, au dessus de ce monde, comme un vautour guettant l'agonie finale de sa proie.

Lethaliw remis son anneaux et partit loin de tout ça, retrouver la verdure reposante des bois de son enfance.

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