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    Beru et les psychopomponautes

    Berugrian
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    Beru et les psychopomponautes Empty Beru et les psychopomponautes

    Message par Berugrian Ven 31 Jan - 19:11

    Beru et les psychopomponautes.



    "Tiens, Jambon, r'fait moi l'plein de patée." Articulait la grosse gueule en ruine, et mastiquante et la moustache coulante de sauce du gros et vieux Beru, en tendant son auge à une serveuse, qui n'osait pas même le regarder, de peur d'attraper une MST des yeux.

    Sur la table, où il s'était vautré une heure plutôt,  cheminait sa grosse pogne caleuse et aux poils anarchiques et colorée de barioles bleues, vertes et roses de pastel contre un morceau de carte bon marcher et entre les pichets de petits rouges et de gros bleus, tous vides, et les innombrables soucoupes sous son godet, pour marquer le nombre de fois qu'on l'avait resservi. Barbouillant son vieux morceau de toile, la face froncée, Beru marmonnait et scribouillait les détails de son prochain coup, seul attablé.

    Les idées se bousculaient dans sa grosse tête infâme, et l'inquiétude connaissait son adresse.

    D'abord cette histoire de "Gueule de Neptulon" dont il peaufinait les derniers détails, et qu'il n'allait pas tarder à révéler à tout l'équipage, mais surtout ce bateau .... ce bateau dans la vase, et que sa navigatrice poilue lui avait promis de sortir des eaux boueuses ...magiquement. Trop de femmes, trop de ... "TROP DE FEMMES !" brailla-t-il, le nez dans ses gribouillis. Trop de femmes, auquel l'ingrat pépé ne faisait pas confiance. Tous les postes importants, comme pour régir le sort de son aventure, étaient occupés par des femmes, et cette idée et surtout celle de savoir quelles femmes, mettait l'ancêtre dans des sueurs froides. Cette navigatrice aussi lubrique qu'imprévisible, et qui n'avait de cesse que de lui contester le commandement du navire, et cette bourgeoise, comtesse d'un pays du sud, et qui n'eut pour jugeote que le bon goût de financer l’expédition.
    Chez les femmes du bord, seule l'imperturbable enfant terrible, la "Fille létale", filleule du gros vieux, pouvait relever son niveau de doute. L'eau salée devait couler dans les veines d'une gosse aussi capricieuse et vive, pensait Beru.

    L'ancêtre savait commander, comment faire plier une troupe de débiles à son ordre. Il savait commander ! ...Mais commander des hommes, des poilus, des imbéciles. Pas des femmes.
    "Les femmes sont de mauvais soldats, les femmes sont des dragons, il n'est pas possible de les mettre en rang, il faut toujours ruser de gentillesse ... ou affronter le feu de leurs petits chagrins."
    Heureusement comptait-il parmi sa troupe de drôles, quelques soldats en lesquels il avait une relative confiance : Son ancien maitre-Cannonier, un nain moitié sombrefer, qui avait su prouver son courage et son utilité, du temps où Beru travaillait sur les mers. Et qui, par certaines circonstances fâcheuses, voulait la peau de son vieux Capitaine, parfois.
    Et Moustacho, le fidèle Moustacho, qui, malgré son allégeance à Gnomeregan, inspirait confiance et droiture à l'ancêtre. Le gnome était un élément fiable du groupe. Le seul s'il en est.

    A la lueur de ses inquiétudes, le gros Beru se fit resservir un pichet de vin, et lui adressa quelques poèmes pathétiques avant d'y siroter.

    Les préparatifs pour l'expédition avançaient convenablement, et, portant le graffiti de plan qu'il venait de barbouiller à son regard, le gros ivre fut prit d'espoir.

    "C'va aller, Pépé, ç'va aller."
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    Arthel


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    Beru et les psychopomponautes Empty Re: Beru et les psychopomponautes

    Message par Arthel Jeu 6 Fév - 17:52

    Arthel marchait dans la grande cité de Hurlevent. Il admira celle-ci qui, en si peu de temps, avait radicalement changé sa vie. "C'est incroyable à quel point tout peut tellement changer en quelques jours seulement." Pensa-t-il.

    Il repensait à quand il était arrivé pour la première en Elwynn, cinq jours auparavant.
    À peine entra-t-il dans la cité qu'un homme étrange à cheval lui annonça qu'un certain duc l'attendait. Arthel ne comprenait pas comment quelqu'un pouvait l'attendre, s'il n'était jamais venu avant, mais dans le doute, il suivi l'homme. Il s'avérait que tout ceci n'était qu'une vile ruse pour obtenir une bouteille de pinot au vigneron des canaux.

    Ses premières impressions sur l'homme en question furent bien mauvaises. Trouvant le vieillard fourbe et détestable, il retourna à ses affaires : l'achat d'un arc neuf en l'occurrence. Le vieil homme le suivit en contant les histoire de son intrépide navire sur la route. Il était évidant pour Arthel que tout ceci n'était qu'une fourberie de plus. Le vieux fourbe décida de payer l'arc d'Arthel, ce qui rendit ce dernier légèrement moins énervé par rapport au vieux. En dehors de la boutique, ils croisèrent la financeuse de l'expédition que comptait monter le vieil homme.

    Le doute naquît dans l'esprit d'Arthel. Se pourrait-il que tout ce que cet homme a raconté depuis le début soit vrai ? Il prit la peine de vérifier auprès de la jeune femme et celle-ci lui affirma que, en effet, le vieux possédait bien un navire. Maintenant le tort du pinot réparé et l'histoire du navire affirmée, Arthel prit le temps d'écouter le vieux et de mieux le connaître. Le vieux tenta de le recruter pour son expédition. Qu'avait Arthel à perdre après tout ? Il discuta avec le vieil homme et la jeune comtesse financeuse et une heure après, il était engagé sur le navire.

    Les promesses de richesse du vieil homme et de découvertes de terres nouvelles furent ce qui entraîna Arthel à s'engager. Il n'avait jamais été sur un navire en tant que marin, mais étant jeune, il se dit que ça s'apprendrait et que ce serait une belle aventure que cela.
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    Beru et les psychopomponautes Empty Re: Beru et les psychopomponautes

    Message par Ulfskern Ven 7 Fév - 1:35

    La bougie se consumait en laissant échapper une odeur grasse, tandis que des gouttes de cire liquide glissaient sans jamais terminer leurs courses, arrêtées en pleine élan tandis qu'elles redevenaient solides.

    Le nain dirigea son regard fiévreux sur la petite amulette en os et la plume du corbeau qu'il avait placé dans l'écuelle. La barque sur laquelle il se trouvait tanguait légèrement dans les canaux de Hurlevent alors qu'un manteau sombre troué d'étoiles recouvrait les cieux.

    Grunvir n'avait pas fier allure, au fond de ce radeau qu'il chapardait à un pêcheur pour la soirée. La crasse quittait sa barbe et ses cheveux uniquement pour se coller à sa peau. La sueur s'échappant de son front venait se perdre dans ses sourcils broussailleux, alors que le bâtard sombrefer murmurait quelques paroles sourdes à l'attention d'une demi-douzaine d'êtres surnaturels... Et tout aussi sourds.

    Le petit humanoïde faisait parti de ses habitants transparents peuplant la ville, ceux à qui personne ne parlait, malgré leur détresse. Ceux qui finissaient par discuter avec eux-mêmes, pour ne plus se sentir seul au milieu de la foule.

    Mais Grunvir s'adressait à d'autres ce soir. Ses lèvres abîmées s'agitaient dans un souffle rauque tandis qu'il guettait l'obscurité environnante. Son bras couvert de runes le chatouillait, comme à chaque fois qu'il pensait avoir obtenu l'attention de quelque chose.

    Il secoua les dés dans sa main et les lança. Les trois petites pièces en bois rebondirent sur les planches et coururent sur le fond de la barque. Avec beaucoup d'appréhension, Grunvir les attrapa un par un pour dévoiler leurs faces à la lueur de la bougie. Il ne s'agissait pas de dés traditionnels, avec un nombre sur chaque côté : ceux-là étaient habillés de pictogrammes grossiers.

    Le premier représentait la haine.

    L'image du vieux capitaine s'imposa au nain superstitieux. Des mois. Il avait passé des mois aux travaux forcés, suite à la trahison de l'humain. Il avait vécu dans le cœur de la terre pendant s'y longtemps qu'il avait bien cru en perdre la raison. Au bout d'un moment, son corps épuisé souhaita abandonner. Chaque muscle cria à l'esprit de laisser tomber, de baisser littéralement les bras, de ne plus emplir les poumons, et de fermer les yeux. Il fallut alors se nourrir d'une autre énergie pour poursuivre son but : la haine.
    Et très vite, chaque pierre fendu par sa pioche devenait le crâne du traître. Dans ses mines, un vieux pirate mourut et renaquit un nombre incalculable de fois.

    Le second symbolisait la peur.

    Les poils de sa nuque se hérissèrent alors qu'il sentit plus qu'il ne vit un mouvement dans une ruelle. Il n'osa pas diriger son regard vers les ténèbres, de crainte d'y trouver quelque chose, le dévisageant en retour. La peur l'avait envahit depuis si longtemps, et ne l'avait plus jamais quitté.
    Depuis, Grunvir redoutait la terre ferme, et ne s'attardait jamais bien longtemps au même endroit. Car une chose terrible le chassait. Quelque chose d'ancien et d'inhumain. Une bête de cauchemars qui ne le laissait jamais en paix, ne connaissait pas la fatigue ni la perception du temps passé. C'était son fardeau, un terrible poids sur son âme, comme une ancre larguée en pleine tempête.
    Avec le temps, son esprit avait été de plus en plus affecté par cette peur. Il avait fait tatoué sa chair, il avait suivi les rites de nombreuses croyances occultes, il avait lu une multitudes d'ouvrages interdits et avait tenté de nombreux sortilèges. Rien n'y avait fait, il s'était même parfois attiré la colère d'autres créatures et êtres dangereux.
    Au final, il en ressortait toujours avec une santé mentale plus ébranlée, et des connaissances capable de faire frémir un inquisiteur écarlate.

    Le dernier dé...

    La flamme de la bougie fut soufflée par une brise provenant du port de Hurlevent. Et le nain ne put interpréter le dernier signe.
    La mer. Il y serait bientôt, si le vieux pirate arrivait à faire des bras cassés qu'il avait choisi un équipage potable. Grunvir allait l'y aider bien sûr, il avait déjà en tête d'équiper le navire de canons redoutables et de former plusieurs âmes au maniement des Gueules de Neptulon.
    Mais il sentait que le vieux l'énervait déjà : il s'intéressait plus au poids des poitrines des dames chargées de le financer qu'à celui de leurs bourses. Et le pirate s'amusait encore à paraître inoffensif, à la limite de la sénilité. Grunvir ne se laisserait pas berner cette fois.

    Un souffle, un murmure. Il entendit son nom se perdre dans les ténèbres. Mille chuchotements l'appelaient en une seule voix aux accents inhumains. C'était une cacophonie inaudible que son esprit le poussait à compléter lui-même avec son imagination et sa paranoïa. Ses mains tremblèrent alors qu'il les plaçait devant ses yeux. Qu'importe les dés. Qu'importe l'équipage, le capitaine ou l'objectif : il devait retrouver la mer.


    Dernière édition par Ulfskern le Ven 7 Fév - 14:29, édité 2 fois
    Draïnn Lazar
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    Beru et les psychopomponautes Empty Re: Beru et les psychopomponautes

    Message par Draïnn Lazar Lun 10 Fév - 18:43

    Anamnèse & Genesis d'un ancien Léthifère



    Analepse rapide
    Avant tout propos...
    Beru et les psychopomponautes Spell_holy_resurrection

    Il c'était enfuit d'Hurlevent avec sa Mère et sa fille sur son dos tel un Enée poussé vers les portes de la ville par des hommes en armes anxiogènes. Laissant son ami Gabriel mourir sur le seuil de la Cathédrale de la Lumière, quittant la silhouette ectomorphe du prêcheur ascète dévoré par les ombres.
    Lazar avait fuit par les mers, payant un nautonier pour quitter la capitale et faire voile vers Baie-du-Butin, espérant de tout cœur qu'une nouvelle vie pouvait l'attendre à l'autre bout du continent. Il ne pensait plus qu'à sa fille, malgré que la destination soit fâcheusement mauvaise pour une enfant, il savait qu'à cet endroit personne ne pourrait les retrouver si ils se tenaient tranquilles. Lazar sentait la vacuité l'envahir. Il venait d'absolument tout perdre. Son travail, son toit, son ami. Plus rien n'existait si ce n'était qu'une pâle copie indésirable du syncrétisme humain toujours accroché à sa carcasse épuisé et transi par le froid de la nuit.

    Il trouva un logement abordable et fréquentable de surcroît dans la cité portuaire qu'est Baie-du-Butin. Là il laissa sa fille entre les mains de sa vieille mère dans un quartier de coprolithes, où elles ne risquaient rien.
    Puis il trouva un travail, qui était, à lui seul, une plaisanterie caustique taillé pour sa poire : Bûcheron. Voilà qu'à nouveau muni d'une hache il s'en allait coupant, guillotinant et abattant d'un pas nonchalant les grands arbres feuillu de la jungle. "Quelle importance ?" se disait-il "Du moment que l'argent rentre".



    Le Vieillard amphigourique & sa Trogne

    Beru et les psychopomponautes Ability_rogue_dirtydeeds
    Lazar était revenu dans la capitale des hommes, se risquant pour récupérer deux trois babioles qui lui tenait à cœur. Mais la providence en avait décidé autrement et c'est dans le quartier marchand qu'il lui tomba dessus.
    C'était un infâme vieillard à la mine cacochyme et au grand chapeau qui parlait sans circumambulation. Il se joua d'abord du bourreau, le promenant un peu et l'observant de son grand air abscons, lui faisant acheter une bouteille de pinot d'une certaine qualité pour son propre usage en prétextant le cadeau d'une duchesse.
    Il se révéla être capitaine d'un navire : Le Psychopompe velu. Il se présentait comme étant Louis-Henri Cassard et Lazar s’aperçut bien vite mais un peu tard, que l'homme en question vomissait par tout les orifices une sournoiserie criarde et presque grotesque, tellement visible qu'elle en était aveuglante.
    L'homme lui proposa de devenir mousse sur son rafiot et bien qu'il eût envie de lui asséner un bon coups de poings au milieu de sa trogne déjà à moitié décomposé par le temps, Lazar s'abstint et se mit à réfléchir à toute vapeur. Qu'avait-il à y gagner ? Son travail bien que chronophage, lui rapportait de quoi mettre du pain sur sa table et pourquoi donc s'enticherait-il d'un fou à qui il aurait pût trancher la tête des années auparavant. Tout deux se mirent à marcher et au fur et à mesure que le temps passait l'aprosexie s'installait rapidement dans les pensés de l'ancien bourreau tellement les divagations du vieil homme à la santé dispandieuse pouvait être à la fois incompréhensible et farfelu.
    Le capitaine lui promettait l'aventure, la richesse et la découverte et ses mots sonnaient comme de petits carillons mielleux et aguicheur, tirant sur la corde sensible.
    Après une discussion plus sérieuse dans le port d'Hurlevent, Lazar céda et accepta le travail que lui proposait l’égrotant endomorphe.
    Ils se rendirent sur le port de Menethil par voie terrestre, le vieillard semant Lazar dans la poussière des montagnes naines, le laissant seul avec pour seul compagnie Bellérophon, le cheval nouvellement acheté pour Lazar aux frais de l'ancêtre bedonnant.

    A l'auberge de Menethil, Lazar fit connaissance avec une partie de l'équipage ainsi qu'avec l'esprit pervers et cruel de l'emétisant Capitaine usé par le temps. Ce dernier lui laissa le choix de son bizutage : porter sur son dos deux femmes du navire ou s'enfoncer un clou dans la main. Et bien que l'humiliation public lui aurait le plus convenu il ne voulait en rien faire plaisir à l'inencadrable énergumène qui se voulait nautonier. Et à la surprise générale, il choisit le clou qu'il dût se planter à l'aide d'une choppe en fer. La douleur fut sévère et Lazar le prit comme un avertissement, le capitaine était cruel et désaxé et cette nouvelle cicatrice était née pour lui rappeler de toujours le prendre avec méfiance.
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    Message par milinda Mer 12 Fév - 21:04

    « Il est bizarre l’vieux. On dirait qu’y vit toujours dans une sorte de rêve à s’inventer des histoires trop grandes pour lui. Y s’rend pas compte qu’y tient pas d’dans. »

    Emiade écoutait d’une oreille distraite sa sœur lui raconter sa journée. « Il est une peu comme toi, non ? » lui répondit-elle en souriant.

    Le Roi avait eu vent de cette affaire, le soir même ou Emiade fut réintroduite dans sa fonction de légat du royaume. C’était étrange. Elle qui n’était pas née de noble condition, petite paysanne de Comté du Nord. Elle était pourtant plus étonnée d’apprendre que la Comtesse Nicia Bérille et Hazel fréquentait cet individu plutôt repoussant que Lethaliw appelait « l’vieux » ou « l’cap’tain », que le Roi lui-même. Et après cela, il lui explique qu’elle ne peut devenir reine parce qu’elle n’est pas noble ou appartient à la prêtrise ? C’est à ne plus rien y comprendre.

    Emiade avait rencontré cet homme une fois, alors qu’il agonisait dans la cathédrale. Il avait fallu surmonter une très forte envie de fuir pour accepter de le soigner tellement il était laid et négligé. Sur les champs de bataille, elle avait recollé des guerriers salement amochés, mais aucun ne lui avait fait provoque un tel sentiment de répulsion jusqu’à maintenant. Sa dévotion à la Lumière prit le dessus et elle le soigna toutefois.

    Lethaliw ne comprenait pas bien ce que le vieux Louis-Henri Cassard, de son nom du moment, voulait vraiment. Fortune ? Gloire ? Richesse ? Il s’y prenait plutôt mal. Elle l’avait connu sous le nom de Pyrrhus. Peut-être d’autres noms encore. Mais, c’était avant qu’il devienne capitaine d’un vaisseau tombé du ciel – ou sorti de la vase, c’est pareil. Il avait réussi à embarquer Gros Lolos (ou Nini) et son ancienne maîtresse, Hazel, dans un projet peu crédible mais qui semblait en faire rêver plus d’un et d’une. Lethaliw elle-même ne savait pas trop pourquoi elle le suivait là-dedans. Mais cela l’amusait. Ça excitait son cœur d’enfant. Il est peut-être réellement un poète, ce vieux pou de capitaine crasseux. Une poésie étrange, insolite, celle de la fange des petites lueurs mi-ange, mi-démon qui infestent les marais glauques des égouts de Hurlevent. Sa sœur lui a répété souvent que les fleurs, si belles, poussent dans la boue ou la terre, si sales. Le vieux faisait donc pousser des fleurs. Ça vaut sans doute le coup de voir cela de près.
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    Message par Draïnn Lazar Ven 14 Fév - 13:31

    Les Coprolithes


    Beru et les psychopomponautes Spell_shadow_plaguecloud

    "Ah ! Peste soit ces diables ! Fangeux aux regards fâchés et aux sourires hagards, v'nant chercher les emmerdes ! Ils sont partout ! Les bouseux de la campagne, les étrons couronnés flottants sur les trônes, les excréments qui s'accrochent tant bien que mal aux piliers des bars, les riches déjections qui sentent le purin bourgeois, les chiures ignobles du ciel, fiente même de la société qu'est l'église, véritable usine à crottes, fèces des royaumes, toilettes royales où les souverains baissent leurs frocs pour qu'on leur donne une nouvelle raison d'emmerder le monde.
    Je vais vous le dire tout nette, celui qui aime les hommes est scatophile.      
    Mais le pire reste à venir car je ne vous ai pas encore parlé des coprolithes ! Étrons de l'ancien monde, reste d'un affreux piège canin ramassé un jour sur un trottoirs qui vous colle à la semelle et qui vieillit à votre botte. Et oui, ils ont la dent dur.
    Voilà que je pensais m'être fait oublié qu'un de ces doux niais du culte se réveille et dépoussière ses tiroirs et en un rien de temps on retrouve sa bonne gueule affiché sur tout les murs de la ville.
    "Meurtrier", condamné à mort pour un double homicide. Apparemment ils avaient mit la mort de mon vieil ami Gabriel sur mon dos. Peste !
    Lazar recherché ! Un homme avec un œil foutu ça passe pas inaperçu en effet et d'ici demain j'aurai tout les fumiers d'Hurlevent aux fesses comme après une bonne gastroentérite. Diable de coprophages ! Qu'ils soient damnés et se réveillent, comme moi, pour admirer, autour d'eux, ces vastes latrines, qu'est Hurlevent.  
    J'ai une nouvelle fois révélé mon véritable nom, cette fois à la nouvelle mousse. Qu'elle erreur. Si elle a un peu de bon sens elle me poignardera pendant mon sommeil et ira toucher un paquet de piécettes pour pouvoir se torcher les fesses avec de la soie rien qu'un instant et je lui en voudrais pas.
    Coprolithes de malheur. J'ai ma gueule partout à Hurlevent. J'dois me tirer et devenir quelqu'un d'autre, changer de nom. Ca d'vient vaseux cette histoire. Y'a plus qu'ce bon vieux Capitaine pour me tirer d'là. Un des seuls à voir qu'avec une bonne paire de bottes on peut marcher sur les bons excréments du peuple sans crainte d'être éclaboussé. "


    Ismaël A. Lazar, soliloquant.
    Berugrian
    Berugrian


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    Message par Berugrian Ven 14 Fév - 14:36

    Les pieds dans l'eau, assis de tout son cul sur un rocher, et retenant son gros et mauvais corps d'une main appuyée sur son genou, le vieux Beru éventait sa tronche infâme en agitant son chapeau préféré.
    Trangle-stupre, voila une foutue idée.
    C'est quoi l'problème, Vieux ? T'es pas capable d'arrêter les conneries ? D'une fois, une seule fois, faire quelque chose qui t'serait bénéfique ?

    Tirant sur sa chemise, que la moiteur de la jungle avait collée sur son bide, pour en décrire tous les replis et la graisse avec une précision pornographique, il s'épuisait à soupirer sur son sort, incapable de fermer la gueule ou d'ouvrir les yeux complétement, faible.
    Une comtesse a mon fric, l'autre mon bateau et le roi... ce roi que toutes fréquentent pourrait me faire arrêter pour désertion... foutre-chiure de SI:7.
    Et pour échapper à tous ces tarés, tu n'as rien trouvé d'mieux que la jungle même où un Dieu t'attends pour te suicider la tronche ?!


    Le son de bottes sur le sable vint interrompre ses pleurnicheries.
    "Capitaine, voilà le monstre dont je vous parlais."
    L'ancêtre se releva pour admirer la bête, un gorille géant pour Cerbère... L'idée était assez ridicule pour plaire au vieux Beru.
    "C'est décidé, Poussin. On installe la base ici, prévient les autres : Pas de main-d’œuvre extérieure, pas de rumeurs qui courent, on utilisera les arbres de l'île pour les constructions, et surtout : Pas un mot aux habituelles exclues !"
    Ulfskern
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    Message par Ulfskern Sam 15 Fév - 0:22

    Beru et les psychopomponautes Cartes10

    Les cartes reposaient sur une caisse qu'il avait trouvé au détour d'une ruelle. Sa main tremblante tenait le cadavre sec d'une bouteille d'alcool, tandis qu'il relisait en louchant les mots que le vieux capitaine lui avait envoyé.

    C'était un appel à l'aide. Face à des dangers que redoutait fortement le nain.

    Il se saisit de sa poupée vaudou. Elle était sale et usée, comme lui. Elle n'avait pas l'air en grande forme. Comme si quelque chose l'effrayait, comme si elle redoutait ce qu'elle allait devoir faire.

    Il posa le petit être de paille et de tissu sur la caisse et tira trois cartes.

    Beru et les psychopomponautes Viii_x10

    La folie. La vengeance. La Horde.

    L'intérêt n'était pas dans le sens premier, des cartes, mais dans les interprétations que l'on pouvait saisir.

    La folie pouvait désigner son ancien ET nouveau capitaine. Elle pouvait tout aussi bien mettre en valeur la fatigue spirituelle, l'acharnement psychique. Les nerfs de son capitaine vacillaient-ils ?

    Grunvir porta la main à son arbalète, le métal froid et le bois sculpté le rassurèrent. C'était une arme d'une grande puissance. La corde avait été prélevé autour du cou d'un pendu innocent, le bois de l'arbre où il avait été accroché, et le métal... Et bien le métal venait d'une mine de Dun Morogh, mais cela n'avait pas d'importance.

    L'important résidait dans la puissance que lui prêtait le nain. Selon ses croyances, cette arme avait grand effet auprès des êtres surnaturels. Il avait déjà presque réussi à abattre un fantôme, une fois.

    La vengeance, deuxième carte, pouvait simplement rappeler les forts sentiments qui habitaient le nain depuis plusieurs années. Mais, dans le contexte du tirage, elle pointait vers le vieux.

    Quel sacrilège pouvait-il avoir effectué pour qu'un dieu daigne quitter son repaire confortable et millénaire afin de se lancer à sa traque ? Et de quel dieu pouvait-il s'agir ?

    Il porta la bouteille vide à ses lèvres, cherchant le souvenir de la chaude sensation dans sa gorge et sa poitrine. Rien. Il avait froid maintenant.

    Le capitaine l'avait appelé à l'aide, lui ! Pour se dresser contre une divinité ? Certes, Grunvir avait des connaissances à même de lui être utile contre une sorcière des campagnes ou un groupe de diablotins. Mais affronter une puissance aussi grandiose qu'un dieu...

    L'ombre appela son nom et le nain porta la main à sa ceinture, cherchant le contact chaud et rassurant du petit os de rat orné de symboles. Un charme en devenir. Capable de lui faire gagner du temps.

    La Horde. Celle-là, Grunvir ne s'en était jamais approché plus que de raison. Mais cette carte semblait indiquer que l'être surnaturel qui s'attaquait au vieux provenait des croyances des peuples de ce groupe.

    Grunvir évita de les énumérer, tandis qu'il récupérait son tarot. Il savait parfaitement quelle race barbare, sauvage et animiste en faisait parti... Et il n'allait certainement pas en prononcer le nom.

    Il fallait cependant faire quelque chose. Malgré la peur, malgré la haine envers celui qui l'appelait à l'aide. Ce fou complètement gâteux était son chemin de sortie, sa voie royale en dehors de la terre ferme.

    L'arbalète au poing, un nain se mit à parcourir les ruelles sombres d'Hurlevent, chassant les ombres à l'aide d'une torche. La sueur coulait de son front cassé tandis que des prières diverses sortaient de ses lèvres sèches.

    Ignorant la situation du vieux, Grunvir se mit en quête de ce dernier dans les parages. S'il avait sû...

    Mais il n'avait pas d'autre choix, la mer était son salut, et le bateau du capitaine la clé. Ces comparaisons avaient bien un sens, dans sa tête.

    Et pas même un dieu ne pouvait empêcher Grunvir de trouver le calme des eaux.
    Daerwyn
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    Message par Daerwyn Sam 15 Fév - 13:19

    Après avoir passé une semaine à errer dans les rues d'Hurlevent, le constat fut inévitable : Revenir à la civilisation citadine simple et tranquille était une mauvaise idée. Je perdais mon temps et mes maigres économies à vivre dans l'inactivité ici. Voir ces gens vivant avec simplicité, nageant dans le bonheur tandis que leurs enfants parcouraient les rues en s'amusant me ramenait inévitablement à ce paisible moment de mon passé, devenu une souffrance. Je pensais à ma fille, peut-être perdue quelque part dans ce monde ou dans un autre, j'aurais voulu la connaître plus, la voir battre de ses propres ailes. Mais le destin m'en avait privé irrémédiablement, me laissant avec ma nostalgie et ma tristesse que je n'arrivais plus à combler désormais.

    Mais comme dans les contes où un sauveur apparait lorsque le héros perd espoir, il était apparu et avait su réveiller en moi cet instinct aventurier. Bien loin d'être un chevalier à l'armure étincelante des belles histoires, il avait plutôt l'allure du vil personnage comploteur et sournois : Le temps avait du faire sa funeste oeuvre et offrir au vieillard la folie des dernières années, ou bien était-il un "simple" excentrique à l'esprit prolifique ? Mais quel que soit l'état de son mental, l'ancêtre balafré attira indéniablement mon attention. Après quelques minutes d'une conversation qui perdait parfois son sens, je me retrouvai enrôlée dans son équipage que je découvris plus tard dans la soirée : Il avait plus l'allure d'un rassemblement de fous que d'un équipage que l'on s'attend à trouver à bord d'un navire. Le vieillard chapeautait une troupe bien étrange, composée d'un certain Lazar bien trop mystérieux au-delà de ces ridicules sobriquets dont il était affublé, une drôle d'Impératrice aux atouts qui ne devaient pas laisser les hommes indifférents et je supposai que le reste devait être tout aussi original.

    C'est tard dans la nuit en compagnie mon futur associé borgne, Lazar, et du Capitaine que je passa ce test qu'ils nommaient "L'épreuve du Clou" et qui provoquait chez moi autant de méfiance que de curiosité. Bien loin de me douter de ce que le vieillard allait me faire lorsqu’il m'annonçant que l'épreuve allait commencer, je lui donnais insouciante le nombre qu'il me demanda, répondant d'un simple "7" sans même penser aux conséquences, probablement sous l'effet de la boisson ingérée plus tôt. Il frappa donc, comme si j'en avais donné l'ordre, sept fois dans ma main qu'il maintenait fermement sur la table. Je n'oublierais sûrement jamais cette douleur. Dans l'agitation, le vieil homme fut bousculé par mes soins avant que je ne m'écroule sur la chaise la plus proche. Le reste demeure confus dans mon esprit, mais je me souviens très bien de cette grande Draenei qui avait soigné ma main si bien qu'elle n'en porte aucune séquelle.

    Je suis donc officiellement membre de leur équipage. Je crois que je suis aussi folle qu'eux pour m'embarquer dans cette aventure qui ferait fuir toute personne saine d'esprit. Mais ai-je une seule bonne raison de refuser une telle histoire à vivre, quitte à en laisser un peu de moi-même ? Vivre cette aventure est tout ce qui me reste.
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    Message par Draïnn Lazar Lun 17 Fév - 18:48

    La Lettre


    Beru et les psychopomponautes Inv_letter_18

    Il avait passé toute la nuit à surveiller le vieux ronflant, du coin de son unique oeil. Il était exténué, ayant passé la journée à bûcher et à construire sur l'ile des Jagueros pour le compte de son bon capitaine. Mais maintenant tout son travail venait d'être mis en l'air par un curieux qu'il aurait dût tuer quand il en avait eu l'occasion.
    Lazar, maintenant Benny, grognait dans sa barbe de trois jours mal rasé. L'affaire lui avait échappé des mains, il était recherché et son île qui lui servait de refuge venait d'être incendié et tout espoir de retrouver ce nid venait d'être anéantis.
    Benny s'amusait à coudre et à découdre un morceau de tissu, s'entrainant aux sutures. Son capitaine, qu'il commençait à apprécier réellement, aurait pût y passer et si il avait eu un minimum de connaissance en secourisme il aurait pût intervenir directement et traquer le draenai par la suite. Il soupira longuement en repensant à toutes ces occasions qu'il eu pour trancher la gorge du draenai, et d'en finir maintenant plutôt que de lui laisser une occasion de filer. "Saleté de gorille..." Songea t-il en grognant à nouveau.
    Il se leva et se saisi d'une lettre qu'il avait reçu plus tôt dans la journée et qu'il avait oublié dans le fond sa poche. La lettre était trempée et chiffonnée mais l'écriture était encore, par chance, lisible malgré l'encre qui coulait en rivières sinueuse le long du papier humide. C'était une lettre venant des autorités d'Hurlevent et Benny s'attendait, bien sûr, à tomber sur la lettre habituelle envoyée aux repris de justices pour leur sommer de se rendre. Mais il fut surprit, en lisant, de découvrir que la lettre était en réalité une proposition d'aide pour le faire acquitter si il était bien innocent, ou du moins réduire sa peine. Benny sentait comme un piège en dessous de cet élan de bonne volonté de la part du Légat et se méfia. Il se souvint tout de même que le capitaine lui en avait touché deux mots, cette Légat serait du genre à croire en la véritable justice... Mais il était trop tôt pour lui accorder ne serait-ce qu'un soupçon de confiance. Benny bredouilla un charabia incompréhensible puis il jeta un œil au vieux qui ronflait tranquillement,"Au moins ici il ne peut rien lui arriver" Songea Benny à la fois rassuré et inquiet, examinant sa blessure au ventre. Il eut presque un sourire en regardant la grosse gueule cassé du capitaine endormi. Il avait l'air en paix, pour une fois. Mais Benny était certain que même les songes du capitaine étaient hanté.
    Benny lâcha un long soupire en repensant à l'ile qu'ils venaient de perdre. C'était un coup dur pour son moral mais tout n'était pas perdu, seulement, chaque jour de retard que l'équipage prenait c'était un jour en plus à se risquer sur la terre ferme. Il attrapa un morceau de papier et rédigea une lettre pour répondre au Légat, puis il se leva en jetant un dernier coup d’œil au vieux Cassard et s'en alla en ronchonnant dans la nuit paisible de Cabestan.
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    Message par milinda Mar 18 Fév - 1:10

    « On ne touche pas à ma fifille ! C’est ma filleule ! Ma princesse... Mes fesses, ouais. Même les vieux moches, bêtes et fauchés sont aussi menteurs et fourbes qu’les autres. Mais c’lui-là, y m’le paiera. »

    Lethaliw retournait ses pensées noires dans son crâne d’enfant brimée. Elle n’avait pas connu une déception, une honte et une haine pareille depuis des années... Non, des mois. Enfin c’est la même chose. Un sentiment qu’elle avait presque oubliée depuis que tout allait mieux refaisait surface dans sa vie : La trahison

    Emiade savait qu’elle n’allait pas parce qu’elle restait silencieuse. Quand Lethaliw ne parle pas, c’est qu’elle nourrit dans son cœur de très vilaines pensées, restes des haines que son ancien démon lui avait distillé dans le sang et qui ne partira probablement jamais complètement. Emiade regardait sa sœur blottie contre elle et elle était inquiète.

    « Tu ne vas pas faire de bêtise, n’est-ce pas ?
    - Nan !
    - Tu me le promets ? »

    Pas de réponse.

    « - Lethy ?
    - Y a des gens qui d’vraient même pas v’nir au monde tell’ment monde s’rait mieux sans eux. »

    Le ton sur lequel cela était dit était si déterminé que le silence se prolongea jusqu’au lendemain matin.
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    Message par Berugrian Mar 18 Fév - 18:56

    "C'est l'histoire d'un monde rempli d'enfants geignards, et dans lequel je suis seul, recroquevillé comme un géant, épuisé. Ils me tirent les poils des oreilles, et mordent mes mollets. Ils veulent ceci, veulent cela, ne veulent pas jouer avec leurs petits camarades, préfèrent pisser sur le tapis plutôt que dans les chiottes, et pleurent et quémandent ... sans jamais s'endormir."

    La pluie battait et avait battue toute la journée. Les grosses mains étranges du Beru enserraient le cou ridiculement maigre de Lethaliw et.... "...et que pouvais-je faire d'autre ?!
    Admettre devant mes hommes que je n'ai aucun contrôle sur cette petite fille ?! Admettre que je suis leurs chef ...mais que cette misérable gosse peut me faire affront ?! Qu'elle peut me cracher à la gueule ?! ... la vérité, c'est qu'un maitre doit toujours se soumettre à la volonté de ses esclaves. Tout son rôle est là ! Altérer la volonté de ses esclaves pour la faire correspondre à la sienne. Et s'il n'y parvient pas à temps... alors il ne doit pas s'opposer à la foule. Jamais.
    La foule est une chose stupide et meurtrière, aucun maitre ne saurait la contraindre par la force.
    Voila le rôle d'un maitre .... Servir sa foule.
    Et si seulement elle m'avait écouté ! Si seulement elle avait obéit ! Rien qu'une fois ..un seul ordre ! Un signe de déférence ...même le moindre, m'aurait permis de garder la face, et de les convaincre. Mais cette ....cette conne ! ...futile ! Incapable de céder le moindre sacrifice ! Rien n'aurait pu l'empêcher de me rire au nez, devant mes hommes."


    Après plusieurs heures de négociations farfelues avec le roi de Gorilles, l'île aux Jagueros était à eux, et l'équipage réinvestissait le camp de fortune qu'avait monté Lazar quelques jours plus tôt.
    Tous les problèmes semblaient écartés, et le Capitaine invita ses hommes à débattre de l'aménagement de la future base.  Mais, Grunvir, le maitre-canonnier avait un tout autre sujet en tête, et éclata finalement en révolte :"Il faut qu'elle dégage."

    Une mutinerie ? Non, bien plus insidieux. Grunvir, et maintenant Lazar, qui avait rejoint le nain dans la contestation, prétendaient forcer la main du vieux Beru quant au sort de la petite Lethaliw. Le vieux capitaine comprenait la réaction de ses hommes.
    Lui et eux appartenaient à la même race, la même fange, et ils se battaient pour une cause solide, d'un seul bloc. Pour cette guerre, ils étaient tous prêts à donner leurs litres de sang... mais elle ? Une enfant joueuse et inconsciente. Une perle parmi les bouseux. Comment pouvait-elle inspirer de la  confiance à ces hommes qui s'apprêtaient à mourir et vivre sur l'ordre du vieux capitaine ? Qu'elle allait être sa réaction face au danger ? Face à la mort ? face à l'obligation du sacrifice pour sauver un meilleur ? un plus utile ?
    Cette petite fille, trop gâtée et frondeuse, soeur d'une presque reine, et à la fortune sans mesure, comment pouvait-elle comprendre leur sort et leur détermination, comment pouvait-elle y adhérer ? Dans sa vie si simple et si douce ... Au nom de quoi se serait-elle fait violence ?
    Face au complot et à la raison, Beru n’eut d'autre choix que d'évincer sa princesse, pour garder la face, et l'autorité sur ses hommes.
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    Message par Draïnn Lazar Mar 18 Fév - 21:02

    La cache du Psychopompe Velu


    Beru et les psychopomponautes Achievement_bg_abshutout

    Benny avait griffonné toute la nuit sur un morceau de papier avec de la vieille peinture acheté au marché de Baie-du-Butin pour quelques cuivres. Il se sentait un peu coupable pour le Capitaine, l'avoir obligé à se séparer de la bourgeoise était un énorme sacrifice pour lui étant donné qu'elle était la principale source de revenu pour son projet. Mais cette enfant trop gâtée rappelé étrangement à Benny ces filles de nobles et de riches qui snobaient sans honte les plus sages des paladins. Des enfants qui ont toujours vécus dans la facilité, obtenant tout ce qu'ils souhaitent en pleurnichant et Benny ne le supportait pas, lui qui c'était battu pour sa liberté et pour rester en vie malgré le chagrin et le désespoir. Mais en toute franchise, il savait qu'il n'aurait rien dit et aurait continué à affronter et subir l'arrogance ignoble don faisait preuve l'elfette si le maître-cannonier ne s'était pas manifesté.
    Benny se demandait si ils avaient fait un bon choix. Les bourgeois se vengent, c'est une histoire d'honneur et de fierté grotesque maculé de vanité, et maintenant que la bourgeoise connaissait l'emplacement de l'ile et c'était lié d'amitié avec son cerbère, l'énorme et stupide Roi Mukla, il devint très difficile d'imaginer une suite tranquille à ce nouvel Acte.

    Le vieux Cassard avait confié la construction du repaire au cyclope qui se découvrit, après surprise, un talent certain pour la stratégie, l'architecture et la menuiserie. Ainsi il imagina un poste d'opération sur la colline, un plancher solide recouvrant la terre qui pourrait embourber les canons lors des fréquentes pluies diluviennes. Il pensa à rallonger la colline en y ajoutant des passerelles où les hommes pourrait circuler et observer, tel des vigies, les plages de Strangleronce où pourrait venir des assaillants. Il songea à la réserve de poudre (croix noire sur la carte) et décida de la garder protéger en imaginant un escalier circulaire grimpant le long du grand arbre coté Est aboutissant à une nouvelle passerelle camouflé par les branches feuillu, ainsi elle serait protégé des balles perdus et à porter en cas de siège. Il décida de planter des pieux tout autours de la colline, pour repousser les ennemis et l'idiot de Gorille qui pourrait, de son poids important, faire tomber les passerelles et les canons en grimpant. La tente de commandement et les butins seront entreposé sur cette colline, place fortifié (triangle blanc au milieu de la carte).
    Benny pensa également à construire un quais coté Est pour accueillir le Psychopompe Velu et le cacher derrière l'ile aux arbres immenses. A coté du quais un autre entrepôt pour entreposer de la poudre (croix noire), un atelier pour réparer les armes et canons (rond orange) et les tentes de l'équipage vers le coté Nord (triangle blanc). Pour plus de sécurité il se décida à planter de gros pieux dans l'eau séparant la rive de l'ile pour éventrer les embarcations de curieux faisant voile vers l'ile (traits marrons dans la mer).
    Benny acheva sa carte et soupira, il n'était pas fin dessinateur et la peinture, de mauvaise qualité, glissait le long de la feuille, son dessin ressemblant fortement à celui d'un enfant. Il espérait que le capitaine puisse la lire sans trop de problèmes. Il rangea la carte dans une enveloppe avec une lettre expliquant chaque point de la carte, puis, fatigué, il se coucha et s'endormit bien vite, exténué par cette éreintante journée de travail.

    Beru et les psychopomponautes Carte10
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    Message par Valek Bérille Mar 18 Fév - 22:34

    "Il ne me laisse pas tellement de choix."

    Nicia demanda aux autorités de Menethil de la prévenir si jamais le capitaine du navire arriverait pour partir et essayer de le ralentir si jamais il tentait de le prendre pour des eaux moins hostiles. Elle ne s'attendait pas à ce que Louis-Henri refasse surface immédiatement, elle ne l'avait pas vu depuis belle lurette.

    Elle avait aussi envoyé une lettre au soi disant meurtrier. Elle n'excluait pas le fait qu'il ait pu le faire mais estimait que tous avait droit à une seconde chance. Elle voulait savoir la vérité. Si elle pouvait lui éviter la mort elle aurait sans doutes rendue service.

    Et l'équipage restant ne se montrait pas. Elle songeait à employer d'autres personnes pour ses futurs projets...
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    Message par gonfires Lun 24 Fév - 14:34

    "z'avez pas un truc qui fait boum pour un méchant monsieur ? J'veut me venger.

    -Si vous voulez un explosif c'est trop voyant. J'ai plus méchant, plus vicieux plus....discret. Imaginez des centaines de bestioles bouffeur de bois contenu dans un compartiment qui se font libérer au moment opportun ? Simple, silencieux, discret.

    -PARFAIT ! Je prend !"

    Ainsi se conclu la commande de Lethaliw. En échange de ce service elle devra aider à acheminer toute les caisses de matériels, de munitions et de prototypes expérimentale pour aider à lutter contre le fléau.

    Première étape la capture des bestioles. Un piège à fréquence doté d'un camp de contention fît l'affaire. Ensuite Méon se mit à fabriquer le réceptacle. une boule en métal doté d'une ouverture secrète à ouverture à distance. Il introduisit les termite à l’intérieur et plaça son ouvre.

    *Message envoyé à Lethaliw 2 jours après la fabrication*

    C'est fait

    "Bien je n'ai plus qu'à décharger tout le matériel, à livrer les nouveaux fusils à Spumelevier et envoyer cette commande de tonneau à quincaillerie. Pfiouuu j'en voit enfin le bout.

    3 jours avant de constater des effets et 1 jour de plus pour constater la porosité du bateau....à ce moment là il sera trop tard. Et le seul traitement viable c'est le feu....ou laisser le bateau couler et espérer que les termite ne supporteront pas l'eau salé.
    Si c'est pas le cas ils se répandront dans le port.....boarf le bateau en lui même était déjà une épave alors ils penseront qu'il était déjà infesté à la base.....le pauvre....il mérite pas tant quand même....."
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    Message par Draïnn Lazar Mer 26 Fév - 1:41


    La Souricière

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    "Où vais-je ? Que fais-je ? Dans quel état j'erre ? Et de plus en plus de questions s'amoncellent à mes pieds. Je ne sais plus ce que je veux, ni ce que je suis. Mourir... Dormir. Ainsi l’outrageante réalité se dérobe comme un tapis de fumée sous mes pas hésitants, tantôt chancelants, tantôt brisés. Dormir... Peut être rêvé ! L'outrecuidance acerbe des uns, les dithyrambiques promesses des autres. Et me voilà broyé puis écartelé entre des discours amphigouriques. Où vais ? Que fais-je ? Mourir...Dormir.
    Et pendant que je suis là à me torturer, les rêves emphatiques s'accrochent à mes chevilles et m'entrainent vers les abysses. Où vais-je ? Labyrinthe crochu qui m'arrache le cœur à chaque mouvement brusque, et indigent, faible et pantois je regarde, interloqué, l'immense couloir emprunt de sinuosité, que me dresse des remparts d'ennuis. Perdu dans ce labyrinthe tissé dans les mensonges et la sincérité, je me retrouve dans les couloirs affables qui soliloquent et échangent des messes-basses entre eux. Ainsi la comtesse et le capitaine sont de mèche ? Elle qui jurait me protéger en m'éloignant de lui, mais sot que je suis, je baissai ma garde et impromptement elle me servait toute histoire qu'un cœur repenti voulait bien écouter. Et le capitaine ? A l'état de second père à mes yeux, je lui sauverai la vie encore si il le fallait. Mais j'aurai aimé, et j'eus prié pour cela, qu'il ne revienne jamais. M'oubliant dans son sillon, moi, qui fut séduit par les belles paroles d'une agent double. Tantôt mon allié, tantôt mon ennemi, tantôt autre chose...

    Que fais-je ? Fuir encore ? A quoi bon ? Et où aller ? La flèche de la solitude et plus acéré que les paroles décousues d'un avide opportuniste. J'avais trouvé, malgré moi, le chemin vers la rédemption. Tel un phœnix, don parle les légendes, j'ai immolé ce qu'il restait de moi pour reconstruire, sur les terres brûlés, une nouvelle vie qui me paraissait meilleurs. Au diable les mesquins et les hypocrites, je me retrouve cerné par le doute qui étend autours de moi ses lances aux pointes empoisonnés. Je ne veux pas savoir la vérité car, à coups sûr, elle détruirait ce qu'il reste de ma carcasse errante, qui, d'un pas nonchalant, se mouvant gauchement, incombe à la tache ingrate de retrouver ses yeux, ses oreilles et ses lèvres, pour mieux discerner l'horrible vérité du panégyrique mensonge. Dormir...Mourir... Même mes rêves sont armés de poignard fumant, trempés dans les larmes d'un moi passé. Où est la morale ? La justice ?
    Je suis perdu dans cette souricière, attendant que la trappe se referme sur moi, souris cyclopéenne, qui se débat contre la prise saugrenu des sois disant philanthropes. Être ? Ne pas être ? Je vais me coucher là et dormir. Demain est un autre jour, mais il est également le même qu'aujourd'hui. Et si la nuit porte conseil, alors elle fait parti de ces gens là. Menteurs. Traîtres. Briseurs de cœur.

    L'éloquente souricière..."


    Lazar soliloquant.
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    Message par Berugrian Sam 1 Mar - 0:32

    Cent marins s'étaient réunis sur le quai silencieux. La nuit avait tout engloutie depuis plusieurs heures, et seul le rêve du vieux Beru se dressait encore contre les ténèbres, d'un faible crépitement.
    Sans colère, là dans l'ombre, il laissait ses yeux se remplir des reflets flamboyants de la fin d'un espoir, précipitée parfois par l’effondrement d'un mat dans une explosion d'étincelles et de braises.

    C'est long à mourir un rêve. Ça agonise mollement, pathétique, et ça chougne et ça joue des bras ..."sauve moi ! Sauve moi !" il implore, déraisonnable de nature. Les termites avaient rongé la coque de noix qu'était cet espoir, rendant toute tentative de récupération impossible. Il fallait maintenant abréger les souffrances de ce rêve blessé mortellement.

    Cent marins, et pas un son. Tous contemplant la grosse carcasse sombrer au loin. Un enfer de flammes sur l'horizon paisible.
    Bientôt, la dernière braise du Velu Psychopompe eu rejoint les profondeurs, et les cent marins retournèrent à leurs espoirs, laissant le vieux seul sur le quai, sans le sien.

    Alors, Beru pleura, seul dans le noir.
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    Message par Ulfskern Dim 2 Mar - 15:34

    Grunvir laissa la sueur goutter de son front dans un soupir d'aise. Les petites perles furent précipitées dans le vide, en direction du magma en fusion, et devinrent vapeur avant de toucher le dangereux liquide.

    Il avait quitté les territoires chauds et humides de Strangleronce de mauvaise humeur, depuis son caprice digne d'un nain au sommet du repaire du vieux. Le prétexte avait été ridicule mais nécessaire pour ses desseins. Il n'était pas question qu'il passe après des parvenus. Pour le nain, le vieux capitaine lui était lourdement redevable, et il n'allait pas se contenter de se taire et de laisser l'humain l’emmêler dans les toiles visqueuses et empoisonnées de ses arnaques savamment idiote.

    L'éclat rouge éclairait la face sombre du voleur. Maintenant qu'il était arrivé, sa mauvaise humeur revint et il tapa du poing sur l'énorme rambarde en pierre noire.

    S'il fallait être complètement honnête... Grunvir pouvait reconnaître (de lui à lui-même, bien sûr) qu'il avait été un piètre tacticien dans son affaire. Il avait certes débusqué un problème naissant, tout en défendant son autorité, mais il avait sous-estimé les pouvoirs de cette planche à pain aux longues oreilles.

    C'était en arrivant à Hurlevent qu'il avait constaté que son nom figurait sur des avis de recherche. Son abominable caboche était fort heureusement absente, ce qui lui permit de filer par les portes avant d'avoir à rendre des comptes.
    Le problème pour Grunvir était qu'il n'avait pas beaucoup d'allié, et il venait d'en froisser un en la personne du capitaine, tout en s'en mettant un autre à dos : le royaume humain d'Hurlevent. Deux en l'espace de quelques jours, c'était un sinistre record.
    De ce fait, il se retrouvait quelque peu bloqué. Il était impensable de retourner à la planque, la harpie plumée devait avoir indiqué cet endroit à des autorités, les plus proches étant les gobelins de la Baie, elle aurait aisément pu les acheter pour cela, trouver un confort chez ces affamés du gain était donc impensable également.
    Les nains de Forgefer, quant à eux, aurait tôt fait de trouver quelque chose à lui reprocher. Il ne lui restait donc qu'une solution : Les Sombrefers.

    Ce n'était pas de gaieté de cœur qu'il avait pénétré dans la région suffocante, tailladant l'atmosphère enfumée à l'aide d'un bélier loué à Thelsamar. Mais alors qu'il passait les portes du pic, il avait tout de même ressenti un petit soulagement, voire même de la nostalgie.

    Les profondeurs de Rochenoire. Le foyer.

    Maintenant, il fixait le magma, loin sous lui, grognant et appelant quelques dieux oubliés afin de s'attirer des faveurs d'une oreille charitable. Ce soir, il devrait conclure une affaire avec ses frères et sœurs, au nom du capitaine. Il fallait être prêt et efficace. Se montrer inefficace maintenant serait très mauvais pour lui, après les événements récents. Le capitaine avait certes l'air d'un morceau de roche prête à s'effriter, mais en réalité il était plus venimeux et mortel que le plus sinistre des serpents.
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    Message par Satrama Sam 26 Juil - 22:59

    Morts ? Pas morts ? Simplement disparus ? Tout le petit monde des Psychopomponautes avaient fondu dans l'ombre comme un flocon de neige fond dès l'apparition d'un rayon de soleil. Les grands projets formidables que capitaine poète Béru avaient fait long feu.

    Un jour, peut-être, des enfants de Hurlevent se raconteront ces histoires loufoques en pensant qu'elles sont vraiment arrivées.

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